Comment ?

escenografia de accion

L’objectif est de rénover les espaces situés au carrefour pour en faire de véritables placettes et lieux de vie. Pour cela, nous développons donc un processus participatif par le biais de consultations et d’ateliers qui, en plus de mettre en avant la participation des habitants en la rendant visible et en lui donnant un poids dans les décisions, permet de concrétiser l’aménagement du lieu en fonction des nécessités de ceux qui fréquentent l’espace et d’utiliser l’évènement pour développer une urbanité spécifique et une transformation durable.
On définit la rénovation d’espaces publics par le biais de micro-projets qui recherchent de macro-impacts. L’avantage se situe en terme de coût, d’implication de la population et donc des perspectives de réussite. Cela permet la flexibilité et l’ajustement alors que l’on investit trop souvent des sommes importantes dans des changements permanents et peut être inadaptés. Pour cela, on propose 2 étapes centrales : un processus de participation et un urbanisme de mouvement (l’insertion de la temporalité sur l’espace public).
De cette manière, nous voulons provoquer l’interaction entre les différents acteurs de l’espace pour promouvoir les activités de convivialité et visualiser les activités qui se déroulent dans le quartier en transformant l’usage de l’espace public.

1. Stimuler le débat et prendre consciences des enjeux

L’objectif est de centrer l’intervention sur un lieu de référence au niveau local, (re)valoriser l’image du quartier qui se définit surtout comme lieu de passage, et rééquilibrer l’espace entre sa fonction pour les passants et sa définition comme lieu de vie pour les habitants.
De cette manière, on propose des outils concrets autour de 3 grands enjeux : la convivialité (1), l’environnement (2) et la mobilité (3).

1. Renforcement des liens communautaires
– Auto-construction de mobilier urbain
– «Parklet» : avancée sur la voie qui permet l’élaboration d’une petite place publique
– Favoriser les activités liées au Jeu et à l’Art (peinture au sol, sport, etc.)
– Développer les services et le commerce de proximité

2. Centralisation des enjeux environnementaux
– Jardins communautaires
– Façades « vertes »

3. Mobilité
– Changement de la signalisation
– Favoriser la diversité des déplacements

2. La Recherche-Action

Nous dépassons le cadre traditionnel des projets participatifs qui ont souvent pour objectif l’unique consultation des habitants, c’est à dire l’information des futurs aménagements et la prise en compte de certains éléments dans le dessin du projet. Si nous avons pour objectif la co-production de l’espace, c’est à dire l’implication des habitants dans le processus de décision et de construction, nous essayons de mettre en scène une démarche intégrale qui vise à « capaciter » les habitants, à leur offrir les outils pour être les acteurs de leur propre changement social et urbain.

La Recherche-Action (Action Research ou IAP) est apparue comme telle dans les années 40 sous la plume de Kurt Lewin, mais c’est dans les années 70 aux USA, en Angleterre et en France qu’elle commencera à avoir une certaine influence dans le domaine urbain, et notamment par e biais de l’urbanisme démocratique. Aujourd’hui, c’est l’urbanisme associatif qui s’inspire de cette méthodologie qui permet de s’intéresser à la réalité sociale et urbaine en planifiant et exécutant des actions de manière participative par le biais de ceux qui subissent les problèmes de cette réalité. La recherche est alors au service de la communauté en socialisant son attitude de questionnement qui doit être assumée par la communauté comme condition fondamentale à son processus de transformation.
Dans ce cadre là. la recherche n’est donc plus uni-directionnelle (un chercheur qui analyse un objet ou un contexte), mais un processus cyclique de réflexion-action-réflexion mis en place par des acteurs qui partagent, débattent et étendent leurs savoirs personnels vers les autres tout en valorisant des périodes d’évaluation qui ont pour but de réorienter les actions.

La démarche de Recherche-Action impose donc :

  1. S’impliquer dans le contexte et expliquer des méthodes de recherche
  2. Analyser le contexte (établir un diagnostic) puis transmettre l’information récoltée, la socialiser
  3. Mettre en place des actions participatives, c’est à dire en planifiant et exécutant des actions de manière participative par le biais de ceux qui subissent les problèmes mis en avant par le diagnostic
  4. Évaluer par le biais des systèmes de recherche traditionnels et par l’analyse des changements d’attitudes, de valeur, etc.
  5. Mettre en place de nouvelles actions en fonction des résultats de l’évaluation
Le projet 10×10 que nous mettons en place jusqu’en juillet 2013 s’installe dans cette démarche. Après avoir isolé du diagnostic les principales préoccupations des habitants, les situer dans les principaux enjeux (sociaux, urbains,…), nous allons mettre en place une intervention urbaine chaque semaine, pendant 10 semaines, dans le but de proposer des solutions aux problèmes identifiés (construction et installation de bibliothèques de rue, peinture au sol, façade verte, etc.). Toutes ces interventions seront soumises à une évaluation de la part des habitants et du comité de suivi, et c’est à partir de là seulement que nous commencerons à envisager les aménagements durables de la place de Croix d’Ambilly.

 

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